Bande de Gaza
La bande de Gaza (en arabe : قِطَاع غَزَّة, Qiṭāʿ Ġazza), parfois simplement appelée Gaza, est une région de la Palestine constituée d'une bande de terre de 41 km de long pour une largeur de six à douze kilomètres, soit une superficie de 360 km2, au sud de la côte de la Méditerranée orientale dans le bassin Levantin, au Proche-Orient. Elle tire son nom de sa principale ville, Gaza. Ce territoire est entouré par Israël et l'Égypte. En 2022, la population gazaouie est estimée à un peu plus de deux millions d'habitants, soit environ 6 000 habitants/km2. La bande de Gaza et la Cisjordanie constituent les territoires revendiqués par l'Autorité palestinienne pour l'établissement de l'État de Palestine.
Ce territoire est habité depuis plus de trente-cinq siècles mais est surtout connu pour son histoire récente depuis la fin du mandat britannique sur la Palestine et les conflits entre l'Égypte et Israël, qui l'ont occupé successivement. La bande de Gaza a accueilli nombre de réfugiés palestiniens déplacés lors de l'exode palestinien de 1948.
Le processus de paix israélo-palestinien concrétisé par les accords d'Oslo signés en 1993 a placé la bande de Gaza sous l'administration intérimaire de l'Autorité palestinienne et, après la seconde intifada, en 2005, Israël s'est retiré de la bande de Gaza et toute la population des colonies israéliennes (9 000 personnes) en a été évacuée. Israël a cependant maintenu le contrôle de toutes les frontières − terrestre, maritime et aérienne − de la bande de Gaza et toutes les entrées, des personnes comme des marchandises et des services.
L'autorité du président Mahmoud Abbas est mise à mal depuis 2006, à la suite de la victoire électorale du Hamas. Celui-ci prend le contrôle du territoire en juin 2007 et y établit son propre gouvernement. Depuis, la bande de Gaza, isolée par un blocus israélien, est le théâtre d’affrontements avec Israël dont cinq majeurs en 2009, 2012, 2014, 2021 et depuis octob re 2023. L'Organisation des Nations unies (ONU) estimait dès 2017 que la bande de Gaza était « invivable » en raison du blocus israélien qui limite l'approvisionnement en énergie et en eau et entraîne la dégradation du système de santé et un très fort taux de chômage.
La bande de Gaza est en grande partie détruite par les bombardements israéliens lors de la dernière guerre depuis 2023. Selon l'ONU, 92 % des bâtiments résidentiels ont été détruits ou endommagés. Il n’y a plus de terres agricoles, de nourriture, de médicaments, d'université et, sur les 36 hôpitaux de l'enclave, seuls 17 restent encore partiellement fonctionnels. De plus, au 4 juin 2025, 54 607 Palestiniens ont été tués, dont 15 613 enfants. Soumis à un nouveau blocus encore plus restrictif depuis octobre 2023, l'enclave fermée par Israël aux journalistes étrangers et à l'aide humanitaire est devenue selon l'ONU, « l'endroit le plus affamé de la planète ». Une commission d'enquête des Nations unies évoque des « actes génocidaires » exercés par l'armée israélienne à l'encontre de la population.