Affaire Tariq Ramadan
L'affaire Tariq Ramadan est une affaire judiciaire de droit commun et de violences sexuelles mettant en cause l'islamologue Tariq Ramadan. Elle éclate dans le contexte du mouvement #BalanceTonPorc.
Le 20 octobre 2017, Henda Ayari porte plainte en France contre Tariq Ramadan pour « des faits de viol, d'agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement et intimidation ». Quatre jours plus tard, une autre Française dépose plainte pour des faits similaires. Peu après, quatre de ses anciennes élèves en Suisse affirment dans la presse avoir été victimes d’abus de sa part dans les années 1980 à 1990, alors qu'elles étaient âgées de 14 à 18 ans — ces faits sont prescrits. Par la suite, entre février 2018 et mai 2019, quatre autres femmes – en France, aux États-Unis et en Suisse – portent plainte contre lui pour des faits de crimes et délits sexuels.
Mis en examen pour « viol » et « viol sur personne vulnérable » dans le cadre des accusations des deux premières plaignantes, Tariq Ramadan est placé en détention provisoire le 2 février 2018. Il rejette les accusations dont il fait l'objet tout en reconnaissant par la suite des relations extraconjugales. En septembre 2018, il est mis en examen pour « viol et contraintes sexuelles » par la justice suisse.
Le 15 novembre 2018, la chambre d'instruction de la cour d'appel ordonne la mise en liberté sous contrôle judiciaire, avec assignation à résidence en France. Le 22 février 2019, Tariq Ramadan porte plainte pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation d’une infraction imaginaire » contre trois des plaignantes françaises. Le 13 février 2020, il est mis en examen pour le viol de deux autres femmes, auditionnées début 2019 comme témoins et dont une a porté plainte.
Le 24 mai 2023, il est acquitté par le tribunal correctionnel de Genève. Il recevra 151 000 francs suisses d'indemnités de l'État de Genève.
Le 7 mars 2024, le Parquet général de Paris requiert l'abandon des poursuites dans trois des quatre affaires de viol dont il est accusé (Henda El Ayari, Mounia Rabbouj et Nais Lorain).