Attentat de Lockerbie
Le 21 décembre 1988, un Boeing 747 effectuant le vol Pan Am 103, entre Londres et New York, se disloque au-dessus du village de Lockerbie, dans le Dumfries and Galloway, en Écosse, après l'explosion d'une bombe à bord. D'importantes sections de l'avion s'écrasent sur plusieurs rues résidentielles. L'attentat fait de nombreuses victimes : 243 passagers, seize membres d'équipage, ainsi que onze habitants du village. Connu sous le nom d'attentat de Lockerbie, il est l'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire du Royaume-Uni.
À la suite d'une enquête conjointe de trois ans menée par la police locale et le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis, des mandats d'arrêt sont émis contre deux ressortissants libyens. En 1999, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi remet les deux hommes à la justice après de longues négociations et des sanctions de l'Organisation des Nations unies (ONU). En 2001, Abdelbaset al-Megrahi, officier du renseignement libyen, est emprisonné à perpétuité après avoir été reconnu coupable de 270 chefs d'accusation de meurtre. Le second accusé, Lamin Khalifah Fhimah, est quant à lui acquitté par la justice écossaise, faute de preuves suffisantes établissant son implication. En 2009, Megrahi est libéré par le gouvernement écossais en raison de son cancer de la prostate. Il meurt en 2012, seule personne à avoir été condamnée pour l'attentat.
En 2003, Kadhafi accepte d'assumer la responsabilité de l'attaque tout en affirmant ne pas en être à l'origine, et verse des indemnités aux familles des victimes. Cette reconnaissance s'inscrit dans une série de conditions énoncées par l'ONU afin de permettre la levée des sanctions internationales contre la Libye. Cependant, l'affaire reste entourée de nombreuses zones d'ombre, notamment concernant l’éventuelle implication d’autres acteurs. Certaines théories avancent un rôle de l'Iran, qui aurait commandité l'attentat en représailles à la destruction du vol Iran Air 655 par les États-Unis en juillet 1988, ou encore la participation de groupes palestiniens dans l’exécution de l’opération.
À la suite de l'identification de nouveaux suspects en 2015, les États-Unis annoncent, à l'occasion du 32e anniversaire de l'attentat en 2020, la mise en accusation d’Abu Agila Mohammad Masud, un ancien officier du renseignement libyen détenu en Libye, qu'ils soupçonnent d'avoir construit la bombe à l'origine de l'attentat. Celui-ci est extradé puis placé en détention aux États-Unis en 2022.
Synopsis Maria am Wasser
.